JobCenter/AppuiCovid: transmettre les infos et l’expertise

A la HEdS-FR, Gil Stern porte plusieurs casquettes ! Lorsque le coronavirus a mis les institutions de santé sous tension, c'est tout naturellement qu'il s'est mis au service d'un nouveau projet : le JobCenter/AppuiCovid. ​​La mise en place d'un tel service, dans l'urgence d'une situation exceptionnelle et à l'issue incertaine, exige de pouvoir s'adapter constamment et de garder la tête froide.

Dès le début de l’épidémie en Suisse, tu as été fortement mobilisé avec le JobCenter/AppuiCovid. Peux-tu expliquer ce qu’est ce service?

J’ai démarré les premières activités pour le JobCenter/AppuiCovid le 20 mars, au tout début de la crise. L’objectif était de venir en aide aux institutions du canton de Fribourg autres que les hôpitaux, afin de les aider à faire face à leur manque de personnel dans cette situation extraordinaire. Concrètement, nous devions créer une structure capable de mettre en relation les différentes institutions avec les personnes proposant leur aide. Finalement, le JobCenter/AppuiCovid a été mis en place dans un temps record et de manière très souple. Pour y parvenir, nous nous sommes coordonnés avec différentes institutions comme le Groupe des institutions à risque (GIR), la Direction de la santé et des affaires sociales (DSAS), le Service du personnel et d’organisation (SPO), l’Hôpital fribourgeois (HFR), et la Haute école de travail social Fribourg. En règle générale, le JobCenter/Appuicovid identifiait une ressource et donnait le contact à l’institution qui, elle, se chargeait de l’engagement. Officiellement, le JobCenter/Appuicovid a démarré le 30 mars 2020, non sans avoir déjà permis l’engagement de personnel durant la phase de mise en place. Il était disponible 7/7 jours du 30 mars au 26 avril 2020, puis 5/7 jours dès le 27 avril 2020 durant la phase moins « brulante ». En outre, le JobCenter/Appuicovid a permis à plus de 60 personnes du domaine santé de suivre une « formation spéciale COVID », organisée conjointement par la HEdS-FR et l’Ecole professionnelle santé social (ESSG). Cette formation visait à sensibiliser le personnel mobilisé aux règles d’hygiène et de prévention de l’infection. Aujourd’hui, le JobCenter est clos ; la situation ayant été maîtrisée dans les institutions de santé du Canton.


Dans cette situation exceptionnelle, quels enseignements la HEdS-FR a-t-elle retiré de cette expérience?

Cette expérience a mis en lumière notre capacité à travailler main dans la main avec de nouvelles institutions et/ou organisations et cela sous pression du temps et en gardant une certaine souplesse. La situation sanitaire évoluant constamment, nous avons réussi à continuellement faire évoluer le fonctionnement et les processus de ce service. Nous avons essayé de garder un fonctionnement léger, pragmatique, permettant d’inventer et de se réinventer, malgré un contexte incertain. Finalement, la collaboration a été excellente avec tous les partenaires et nous avons pu faire preuve de l’agilité, la flexibilité et l’interdisciplinarité nécessaires à la réussite de ce projet.
La HEdS-FR a mis toutes les ressources à disposition dans la réussite de ce projet. Il était primordial pour elle de venir en aide aux institutions et de pouvoir appréhender ses réseaux partenaires dans leur ensemble. De cette collaboration, nous en avons retiré une meilleure compréhension de leurs organisations.
D’un point de vue personnel, cet engagement m’a permis de mettre à l’épreuve mes capacités d’adaptation de d’innovation.

Maintenant que la situation sanitaire est maîtrisée, quelle est la suite pour le JobCenter?

Le JobCenter est aujourd’hui « clos », les besoins spécifiques des institutions ayant quasiment disparus. Néanmoins, pour capitaliser sur cette expérience et permettre une remobilisation rapide si nécessaire, nous avons remis, à l’OCC et la DSAS, un rapport final et une liste des personnes ayant confirmé leur disponibilité pour aider en cas de deuxième vague. Ainsi, le travail que nous avons fourni permettra aux autorités de réagir de manière rapide et autonome si la situation sanitaire devait se dégrader à l’avenir.